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Plâtrière : allier force et minutie

Association de la construction du Québec
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Vanessa Bélanger, plâtrière, Les Entreprises de Peinture Catto & Fils
Il y a un peu de plus 10 ans, Vanessa Bélanger a décidé de changer complètement de carrière. Alors secrétaire médicale à Rimouski, elle a plutôt opté pour le métier de… plâtrière. Un choix qu’elle ne regrette pas une seconde !

À l’origine, c’est parce qu’elle voulait déménager et ainsi se rapprocher de sa famille que Vanessa Bélanger s’est résolue à s’inscrire à l’École des métiers de la construction de Québec. « Je voulais changer de région, mais le salaire de secrétaire médicale peut varier d’un employeur à l’autre », explique-t-elle.

C’est son frère, menuisier, qui lui suggère de devenir plâtrière. « Il m’a dit qu’il me verrait là-dedans parce que je suis patiente et manuelle, raconte-t-elle. Et en plus, il m’a rappelé que, peu importe l’endroit où j’irais, la rémunération reste la même. » Un conseil bien avisé pour celle qui a finalement atterri sur la Côte-Nord où elle exerce le métier de plâtrière depuis une dizaine d’années. Aujourd’hui, Vanessa Bélanger fait partie de l’équipe de Peinture Catto & Fils, une entreprise établie à Sept-Îles.

Travailler de ses mains

Si Vanessa Bélanger appréciait son travail de secrétaire médicale, elle trouvait tout de même qu’elle ne bougeait pas beaucoup au quotidien. « J’ai toujours aimé travailler avec mes mains. On a deux oncles dans la famille qui ont des fermes. L’été, on allait leur donner un coup de pouce dans les champs, se souvient-elle. On faisait toutes sortes de tâches, par exemple, on ramassait les roches, on ramassait les balles de foin. » Bref, le fait de travailler physiquement ne lui a jamais fait peur.

Heureusement, puisque le quotidien de la plâtrière peut être exigeant. S’il faut de la minutie pour effectuer la finition, cela demande aussi de la force et de l’endurance, explique-t-elle. « Une caisse de plâtre pèse environ 50 livres. Il faut que je vide la boîte dans ma chaudière, que je la brasse et que je la transporte. Parfois, il faut que je monte tout cela dans l’échafaud. Et j’ai souvent les bras dans les airs. Ça prend de bonnes épaules ! »

Au quotidien, Vanessa Bélanger apprécie particulièrement le fait de travailler en solo sur les chantiers. Et son côté social est nourri par la bonne ambiance qui règne avec ses collègues. « C’est une toute petite entreprise, alors on est assez proches. Présentement, nous ne sommes que trois employés à temps plein, on se connaît bien. Et on ne manque pas d’ouvrage ! »

La plâtrière n’a pas eu de difficultés à s’intégrer dans le domaine de la construction, majoritairement masculin. « Je pense que ça dépend toujours de la gang avec qui tu tombes, mais personnellement, je n’ai jamais eu de problèmes. » Elle remarque toutefois que les hommes au chantier ont parfois de moins grandes attentes envers leurs collègues féminines. « Des fois, on dirait qu’ils se disent qu’on ne fera pas l’ouvrage autant qu’un homme. Ils sont surpris quand ils voient le travail qu’on peut accomplir ! »

Jongler avec la vie de famille

Maman de deux enfants de trois et six ans, la plâtrière réussit aussi à conjuguer vie familiale et chantiers. « J’ai une patronne qui est très conciliante et, comme je suis compagnon, je suis capable de faire mes horaires, souligne la plâtrière. Si un matin je dois rentrer plus tard, je finis aussi plus tard. La conciliation travail-famille,
c’est un charme ! »

Bref, Vanessa Bélanger est heureuse d’avoir entrepris ce virage professionnel. « Pour faire du plâtre, il faut que ce soit une passion, car c’est quand même difficile physiquement. Mais j’adore ce que je fais. » Elle conseille aussi aux autres femmes d’oser. « Il ne faut pas avoir peur d’essayer et arrêter de penser qu’on n’est pas capables. Il faut foncer ! »

Lisez aussi le portrait de femme d’Annie Gagnon, De préposée aux bénéficiaires à peintre, qui travaille également chez Catto & Fils.