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Mise sur pied d’un projet de tri des résidus de construction en Estrie

Association de la construction du Québec
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Depuis près d’un an, les entreprises Excavation et Transport Désourdy, présidées par Louis Désourdy, travaillent d’arrache-pied pour trouver des solutions aux problèmes de gestion des résidus de construction auxquels elles sont confrontées dans le cadre de leurs opérations.

« Nous sommes présentement en phase de montage et de développement de projet. Les projets terrains débuteront à compter du printemps prochain, incluant celui de construction d’un centre de tri pour les résidus CRD, car il n’en existe aucun actuellement dans notre région. Malheureusement, pratiquement 100 % des résidus de CRD issus du bâtiment dans Brome-Missisquoi sont dirigés vers l’enfouissement, souligne Anne Joncas, directrice de projets CRD pour le Groupe Désourdy.

En attendant que tout soit en place, l’entreprise a mis sur pied un projet pilote de tri à la source des résidus de construction, rénovation et démolition (CRD) qui se fera en partenariat avec le Centre d’études et de recherches intersectorielles en économie circulaire (CERIEC) et la ville de Bromont. Ce projet pilote, qui se déroulera d’avril à novembre prochain, se fera avec une dizaine d’entrepreneurs. Ils auront à leur disposition une vingtaine de conteneurs compartimentés, ce qui permettra de trier entre 60% et 70% des matériaux directement sur le chantier grâce à ces conteneurs fabriqués dans la région.

Une fois triés, les résidus de construction seront acheminés prioritairement vers le réemploi et sinon, vers le recyclage ou la valorisation. Les opérations de la division « réemploi » sont confiées à l’organisme Pleins Rayons, à Cowansville dont le but est d’offrir à des jeunes ayant une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme de développer des aptitudes sociales et/ou professionnelles. Les résidus seront ensuite conditionnés avant d’être vendus, tant aux entrepreneurs qu’au public.

« Le but de ce projet est de documenter la faisabilité ainsi que le potentiel de rentabilité économique et environnementale du tri à la source, car nous croyons qu’il fait partie des solutions essentielles pour réduire le gaspillage des matériaux et favoriser une transition vers une économie circulaire dans l’industrie de la construction », poursuit Mme Joncas.

« Bien que le début des opérations du centre de tri ne soit prévu qu’à compter du début de l’année 2023, nous avons tout de même décidé d’aller de l’avant avec ce projet pilote pour tenter de réduire notre impact environnemental et diriger dès maintenant, le plus de matériaux possible vers le réemploi et le recyclage », conclut-elle.