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L’intelligence artificielle : un choix incontournable

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Mélissa Gilbert Mélissa Gilbert
Mélissa Gilbert, CRHA
Chroniqueuse ressources humaines

L’intelligence artificielle (IA) s’impose progressivement comme un élément central de toute organisation. Même si certains hésitent à l’intégrer dans leurs processus quotidiens, l’IA n’est pas qu’une mode passagère : elle représente une véritable révolution technologique et sociétale. Pour les entrepreneurs qui veulent rester compétitifs et se démarquer, adopter l’IA n’est plus une option, mais bien une nécessité.

Qu’est-ce que l’IA et pourquoi est-elle importante ?

Pour résumer, l’intelligence artificielle regroupe les technologies qui permettent aux machines d’accomplir des tâches traditionnellement réservées aux humains, telles que l’apprentissage, la prise de décision et la reconnaissance de données complexes. Grâce à l’IA, il devient possible d’automatiser les tâches répétitives, d’optimiser les processus, de tirer des informations précieuses à partir de données massives, en plus de permettre aux employés de se concentrer sur des tâches à valeur plus ajoutée. Les organisations les plus agiles utilisent déjà l’IA pour anticiper les tendances du marché, personnaliser l’expérience client et même prédire les risques.

Au Québec, l’adoption de l’IA progresse, mais le taux reste encore modeste. Selon un rapport publié par l’Institut de la statistique du Québec en 2023, environ 15 % des entreprises québécoises ont recours à l’IA sous une forme ou une autre, ce qui est légèrement inférieur à la moyenne canadienne de 19 %. Pourtant, les avantages sont indéniables : les entreprises qui adoptent l’IA enregistrent des gains de productivité de l’ordre de 3 à 5 % par an. Pour les entrepreneurs, il est donc essentiel de ne pas rester à la traîne.

Les défis pour ceux qui choisissent d’ignorer l’IA

Refuser d’adopter l’intelligence artificielle, c’est prendre le risque de voir son organisation perdre en compétitivité et voir ses employés partir pour d’autres opportunités professionnelles. À une époque où l’optimisation et la rapidité sont essentielles, les entreprises qui n’automatisent pas les tâches répétitives ou qui n’utilisent pas les données pour éclairer leurs décisions risquent de se laisser distancer. Par exemple, en ressources humaines, l’IA permet de trier les candidatures, d’automatiser l’intégration des nouveaux employés et d’améliorer la gestion des talents. Sans ces outils, les équipes RH continuent de consacrer du temps à des tâches administratives plutôt qu’à des initiatives stratégiques.

De plus, les employés, en particulier la génération Z, s’attendent à travailler dans des environnements modernes et technologiquement avancés. Une entreprise qui n’investit pas dans l’IA creusera rapidement un écart avec cette modernisation qui éventuellement, freinera l’attraction et compromettra la rétention des meilleurs talents.

Les limites à considérer

Bien entendu, l’IA n’est pas sans défis. Dans le domaine des ressources humaines, par exemple, les systèmes d’IA utilisés pour le recrutement peuvent introduire des biais dans les processus d’embauche si les données sur lesquelles ils se basent ne sont pas équilibrées. Il est donc crucial d’adopter une approche mesurée et éthique lorsqu’on utilise l’IA, en veillant à respecter la confidentialité des données des employés et à garantir l’équité des processus automatisés.

En outre, les entreprises doivent s’assurer de disposer de données de haute qualité et d’un personnel formé et sensibilisé pour gérer ces nouvelles technologies. De la formation continue leur permettrait aussi de s’adapter aux nouvelles technologies qui évoluent rapidement et ainsi maximiser leur potentiel. L’implantation de l’IA nécessite une planification rigoureuse et une volonté de changer certaines pratiques organisationnelles.

Une opportunité à saisir

Pour les entrepreneurs québécois, l’adoption de l’IA représente un levier pour rester compétitif, accroître l’efficacité opérationnelle et favoriser l’innovation. Il ne s’agit pas d’adopter l’IA pour suivre la tendance, mais de le faire de manière stratégique, en identifiant les processus les plus susceptibles de bénéficier de l’automatisation ou de l’analyse des données.

En fin de compte, l’IA ne remplace pas les humains, mais libère du temps pour se concentrer sur ce qui compte vraiment : la créativité, la stratégie et l’humain. Pour les organisations qui choisissent de l’ignorer, le risque est de prendre du retard et de devoir rattraper un retard très difficile à combler. Si ce n’est pas déjà fait, voyez cette chronique comme votre signal d’adopter l’IA et rejoindre ceux qui en tirent pleinement avantage !