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Et si vous aidiez vos clients à prendre part à la transition énergétique ?

Les Québécoises et les Québécois accordent une importance de plus en plus grande à la transition énergétique. Un sondage mené à l’été 2022 par l’Observatoire de la consommation responsable démontre que 76,5 % d’entre eux adoptent des pratiques d’économie d’électricité par le contrôle de l’éclairage et du chauffage, et que 73,2 % privilégient l’achat de produits écoénergétiques pour leur domicile1.

Une autre solution pour diminuer la consommation d’énergie d’une habitation est d’y installer un récupérateur de chaleur des eaux de drainage. Malgré son efficacité démontrée – l’Ontario et le Manitoba l’imposent déjà pour toute construction de maison neuve –, cette technologie est encore peu répandue au Québec. Apprenez-en davantage sur cette technologie et sur le soutien que le gouvernement du Québec peut vous offrir.

Comment ça fonctionne ?

Le récupérateur de chaleur des eaux de drainage, ou « eaux grises », permet d’utiliser la chaleur de l’eau évacuée, par exemple lors des douches, afin de préchauffer l’eau qui alimente le chauffe-eau.

En hiver, lorsque la température de l’eau de l’aqueduc est de 5⁰C, le récupérateur de chaleur peut préchauffer cette eau avant qu’elle n’entre dans le chauffe-eau. Selon le modèle de récupérateur choisi, l’eau préchauffée pourra atteindre une température d’environ 17⁰C, ce qui diminue largement l’énergie requise pour la chauffer à la température de consigne.

La récupération de chaleur est optimale lorsque vous utilisez et rejetez simultanément de grandes quantités d’eau chaude, ce qui est le cas lorsque vous prenez une douche. Ainsi, pour optimiser son efficacité, le dispositif devra être installé à un niveau plus bas que la douche, autour de la conduite d’eau froide qui alimente le chauffe-eau.

Économies possibles

Un récupérateur de chaleur des eaux de drainage permet de réduire de 20 à 40 % la consommation d’énergie requise pour le chauffage de l’eau durant l’année. Plus l’eau du réseau d’aqueduc est froide, plus les économies seront importantes.

En 2020, la facture d’énergie des ménages s’élevait en moyenne à 1 955 $, dont environ 315 $ pour le chauffage de l’eau. Un récupérateur de chaleur des eaux de drainage pourrait donc vous permettre d’économiser jusqu’à 125 $ par année.

Mentionnons que le programme gouvernemental Rénoclimat, qui encourage la rénovation écoénergétique des habitations, offre une aide financière pour l’installation d’un appareil de récupération de la chaleur des eaux de drainage. Vos clients pourraient en bénéficier ! (québec.ca/rénoclimat)

L’installation, c’est compliqué ?

Cet appareil s’installe facilement et ne requiert aucun entretien. En prime, sa technologie simple est durable (on parle d’une durée de vie de plusieurs décennies !). Le moment idéal pour procéder à l’installation de ce type d’appareil est lors de travaux majeurs de rénovation ou lors de la construction d’une habitation. Il convient tant aux maisons qu’aux immeubles à logements, lorsque la configuration des douches et du chauffe-eau le permet.

Précisons que l’installation d’un récupérateur de chaleur doit se faire conformément aux directives de la Régie du bâtiment (2015-2016) pour éviter tout risque de prolifération de bactéries.

Choix de l’appareil

Les modèles disponibles sur le marché offrent différents degrés d’efficacité. Pour choisir celui qui conviendra le mieux à votre projet :

  • Référez-vous à la liste des produits de Ressources naturelles Canada avant l’achat;
  • Privilégiez un modèle dont le taux d’efficacité de récupération de la chaleur est d’au moins 42 %;
  • Vérifiez que le modèle est conforme aux normes CSA B55.1 (Méthode d’essai pour la mesure de l’efficacité et de la perte de charge des récupérateurs de chaleur des eaux grises) et CSAB55.2 (Récupérateurs de chaleur des eaux grises). Cette information est indiquée dans les spécifications fournies par le fabricant lors de l’achat du produit.

1. Portrait des citoyens québécois face à la transition énergétique – Évolution 2020-2022, Observatoire de la consommation responsable, ESG, UQAM.