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Création d’une chaire de recherche pour contrer les impacts de la pyrrhotite

Association de la construction du Québec
Actualités de la construction

Une collaboration entre le Conseil national de recherches du Canada (CNRC), le gouvernement du Québec et l’Université Laval a été entamée en décembre dernier pour trouver une solution aux problèmes qui découlent de la présence de pyrrhotite dans le béton.

La création d’une chaire de recherche entre le CNRC et l’Université Laval dans le but d’éliminer les problèmes associés à la présence de pyrrhotite dans le béton, d’une valeur de 4,9 millions de dollars, sera d’une durée de quatre ans. Le financement sera assuré par le CNRC et la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) et ses partenaires.

Le projet aidera les professeurs du Département de géologie et de génie géologique de la Faculté des sciences et de génie de l’Université Laval et cotitulaires de la chaire de recherche, Josée Duchesne et Benoît Fournier, ainsi que les scientifiques du CNRC, à établir les limites acceptables pour la teneur en différents sulfures, incluant la pyrrhotite, dans les agrégats de béton canadiens. Il permettra de mettre au point des méthodes d’essai rapides, peu coûteuses et fiables pour détecter les teneurs en sulfure potentiellement dangereuses dans les agrégats de béton; et de déterminer des mesures préventives pour l’utilisation sécuritaire des agrégats de béton sulfurés.

L’objectif ultime de cette chaire de recherche sera de fournir des solutions techniques à l’Association canadienne de normalisation afin qu’elle mette à jour les normes sur les agrégats de béton. Les résultats de cette collaboration se concrétiseront une fois que les normes auront été actualisées et intégrées aux codes nationaux.

Faits en bref

  • La pyrrhotite est un sulfure de fer que l’on retrouve parfois dans les agrégats de béton. Des réactions indésirables entre celle-ci et le ciment qui se trouve dans le béton ont endommagé des milliers de bâtiments de la région de Trois-Rivières.
  • Bien qu’il existe des tests visant à détecter les sulfures réactifs dans les agrégats de béton, ceux-ci n’ont pas encore été entièrement perfectionnés ni validés.
  • Les résultats de cette chaire de recherche seront une première au niveau mondial. Les problèmes liés aux dommages causés au béton par le sulfure touchent d’autres pays tels que les États-Unis, la Norvège, l’Irlande et l’Afrique du Sud.