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Le casque – 100 ans après

Association de la construction du Québec
Actualités de la construction

Le casque de protection unifie l’industrie de la construction dans le monde entier et, en 2019, l’humble couvre-chef célèbre ses 100 ans.

Il est un peu déconcertant de savoir que les perceuses pneumatiques, les tunneliers et la dynamite – tous des produits du XIXe siècle – sont arrivés sur le marché bien avant les casques de protection. Néanmoins, cinq générations de travailleurs, dont certains doivent incontestablement leur vie au casque renforcé, peuvent être reconnaissantes d’avoir fini par y arriver.

En fait, les travailleurs ont revêtu divers types de casques et ont attaché une multitude de protecteurs de fortune depuis l’Antiquité, mais les casques de sécurité, dans leur incarnation moderne, remontent au début du XXe siècle, lorsqu’une entreprise de fabrication du Kentucky. Le E.D. Bullard Co. – mieux connue simplement sous le nom de Bullard – a été fondée en 1898. Cette entreprise fabriquait à l’origine des équipements tels que des lampes au carbure pour soutenir le boom minier du début du siècle.

Vingt ans plus tard, alors que la Première Guerre mondiale prenait fin et que les doughboys américains rentraient chez eux, E.W. Bullard, fils du fondateur, E.D. Bullard, a créé un nouveau couvre-chef en se basant sur le casque qu’il portait lorsqu’il se battait à l’étranger. Le produit, qui est arrivé sur le marché en 1919, consistait en un mélange de toile cuite à la vapeur, de colle, de peinture et d’un bord en cuir. Le « bonnet dur » est reconnu comme le premier dispositif de protection de la tête disponible dans le commerce.

Dix ans seulement après leur introduction, les casques de protection étaient obligatoires pour les équipes construisant deux des infrastructures les plus emblématiques du monde. Dans ce que l’on pense être une première dans l’industrie, les travailleurs de la construction du barrage de Hoover ont été obligés de revêtir leurs protecteurs de tête. Peu de temps après, c’est sur le vaste chantier du Golden Gate Bridge que le port du casque a été obligatoire. D’autres chantiers aux États-Unis, au Canada et dans le monde ont rapidement emboîté le pas.

Au fil du temps, les concepteurs ont raffiné la coque en toile chauffée à la vapeur. En recrutant des matériaux tels que l’aluminium, la fibre de verre et les thermoplastiques, les innovateurs ont finalement inauguré l’ère familière des casques (souvent jaunes) que nous connaissons aujourd’hui.

Source : On-Site, Canada’s Construction Margazine