Mission commerciale à Londres : un franc succès !

Jean-Philippe Cliche
Jean-Philippe Cliche
Chroniqueur Actualités

L’Association de la construction du Québec (ACQ), en partenariat avec le World Trade Center Montréal, a effectué une mission commerciale à Londres du 10 au 14 novembre 2014. Les gens d’affaires qui ont participé à cette mission ont eu la chance de rencontrer des firmes d’architectes de prestige, des entrepreneurs généraux, ainsi que des associations patronales et syndicales du milieu de la construction londonien. Les participants ont aussi pu réseauter avec d’importants membres du Haut-commissariat du Canada au Royaume-Uni, avec les membres de la délégation du Québec à Londres et avec plusieurs membres de la communauté des affaires de la région.

Alexandra Roy, d’ITR Acoustique, entreprise spécialisée en systèmes intérieurs et membre de l’ACQ, a même eu la chance d’effectuer deux visites de chantier : l’une à la nouvelle maison du Haut-commissariat du Canada au Royaume-Uni et une autre dans une tour d’habitation comportant plus de 20 étages et contenant près de 1200 chambres pour étudiants universitaires. L’entrepreneure québécoise a d’ailleurs saisi cette opportunité afin de discuter avec l’entrepreneur général dirigeant le projet, Balfour Beatty, à propos des aléas de la pose de systèmes intérieurs au Royaume-Uni. Mme Roy a même eu la chance de converser avec un travailleur qui lui a décrit en détail les techniques d’installation utilisées en Europe.

Les objectifs à long terme au Royaume-Uni
Ayant également participé à cette mission commerciale, j’ai appris beaucoup de choses au sujet de l’industrie de la construction au Royaume-Uni. Entre autres, une initiative des différents acteurs de l’industrie de la construction s’intitulant « Construction 2025 » a attiré mon attention. En partenariat avec le gouvernement britannique, ceux-ci ont établi quatre principaux objectifs à atteindre d’ici 2025 :

•    Réduction des coûts de construction et des coûts d’entretien et de réparations des édifices de l’ordre de 33 %.
•    Réduction de 50 % des délais entre le moment où un projet est lancé et le moment où il est livré au client.
•    Réduction des émissions de gaz à effet de serre de 50 % par rapport au niveau de 1990 lors de la réalisation des projets.
•    Réduction du déficit de la balance commerciale (la différence entre les exportations de matériaux de construction et les importations) de 50 %.


Bien qu’ils puissent paraître excessivement ambitieux, ces objectifs permettent à tout le moins de comprendre la direction vers laquelle l’industrie veut se diriger durant la prochaine décennie.
Les entreprises québécoises qui ont conçu des produits innovants, répondant aux objectifs énumérés ci-haut, pourraient certainement espérer percer ce marché fort lucratif, et ils sont d’ailleurs encouragés à le faire. Puisque les prévisionnistes estiment que l’industrie de la construction du Royaume-Uni va croître de 70 % d’ici 2025, nous croyons fermement que les entrepreneurs d’ici ont tout à gagner à prendre part à l’économie du Royaume-Uni.

Saviez-vous que :

-    En février 2013, une étude indiquait que le Royaume-Uni importait pour 12 milliards de livres sterling de produits de construction, alors qu’il n’en exportait que pour 6 milliards.

-    Une initiative sur les paiements rapides est en place au Royaume-Uni. L’objectif est de ramener les paiements entre les acteurs de la construction à 90 jours en premier lieu, ensuite à 60 jours et à 30 jours d’ici 2025.

- L'adhésion syndicale n'étant pas obligatoire au Royaume-Uni, il revient aux employeurs et aux employés de négocier les conditions de travail sur les chantiers.

 

 

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